Jean-Daniel Benoît

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Jean-Daniel Benoît
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
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Enfant
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Université de Strasbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-Daniel Benoît, né le à Valleraugue et mort le à la clinique du Diaconat à Strasbourg, est un pasteur et professeur de théologie français spécialiste de liturgie et de Calvin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est l'avant-dernier des six enfants de Sully Emile Benoît (1857-1892), pasteur de l'ERF à Valleraugue, qui meurt quand Jean-Daniel a 6 ans.

Il fait des études de lettres à Montpellier (1905-1907), puis de théologie à Montauban (1907-1910) et à Halle (1910-11). Il présente une thèse de doctorat d’État en théologie à Paris en 1940, intitulée Direction spirituelle et protestantisme[1].

Il est pasteur à Édimbourg (1911-1912), puis à Valleraugue (1912-1914 et 1919-1921) et enfin au Temple Saint-Jean de Mulhouse (1922-1936). Pendant toute la Première Guerre mondiale, il est infirmier[1].

Un poste de professeur lui est offert en 1936 à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il y enseigne alors la théologie pratique jusqu'en 1957, tout en étant pasteur à temps partiel à l'Église Saint-Paul de Strasbourg[1],[2].

Il est particulièrement actif dans 2 domaines :

  • Il préside la Commission de liturgie de l’Église Réformée de France, et publie une Initiation à la liturgie en 1956. La Commission publie une nouvelle liturgie en 1963[1].
  • Il étudie l'oeuvre de Calvin et publie divers écrits à ce sujet, notamment les Sermons inédits de Calvin sur le livre de Michée en 1958[3],[4]. Il réédite l'Institution de Calvin entre 1957 et 1963, édition qui est selon Olivier Millet « un monument de savoir et de critique [qui] reste un ouvrage de référence, et qui a accompagné l'ouverture de la critique aux enjeux philosophiques de l'oeuvre théologique »[5].

Vie privée et descendance[modifier | modifier le code]

Il se marie en 1917 avec Henriette Louise Bois (1892-1984), fille du théologien Henri Bois et descendante du minéralogiste et chimiste Charles Friedel. Le couple a 6 enfants, dont André Benoît, professeur et doyen de la Faculté de théologie protestante de Strasbourg, et Henri Benoît, chimiste et membre correspondant de l'Académie des sciences française.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Roger Mehl, « In memoriam. Jean-Daniel Benoît 1886-1975 », Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses, nos 55-3,‎ , p. 337-339 (lire en ligne)
  2. Charles Hauter, « Hommage de la Faculté de Théologie protestante de l'Université de Strasbourg au Professeur Jean-Daniel Benoît à l'occasion de son 70e anniversaire », Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses, nos 36-3,‎ , p. 175-176 (lire en ligne)
  3. « BENOÎT Jean-Daniel », sur Fédération des Sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace
  4. (de) Arnold Steiner, Geistliche Begleitung im Protestantismus: Jean-Daniel Benoit, Aschendorff, coll. « Studia Oecumenica Friburgensia », , 107 p. (ISBN 978-3402122556, présentation en ligne)
  5. Olivier Millet, « Calvin et la France. Conclusions et perspectives », Bulletin de la Société de l'Histoire du protestantisme français, vol. 155,‎ janvier-février-mars 2009, p. 345-358 (lire en ligne)